Alors que la fin de grossesse devait normalement annoncer l'arrivée d'un grand bonheur, c'est finalement le drame, le décès de l'enfant tant espéré, qui peut survenir peu avant le terme ou juste après la naissance. L'épreuve est alors très douloureuse à vivre, plus que ce que l'on peut parfois imaginer en l'observant de l'extérieur. Les pompes funèbres Le Papillon vous livrent quelques conseils pour surmonter ce deuil.
En France, une grossesse sur quatre n'aboutit pas et pour mille naissances, sept enfants décéderont.
Qu'est-ce que le deuil périnatal ?
Pour l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le deuil périnatal intervient lorsque les parents doivent faire face au décès de leur bébé survenu entre la 22e semaine d’aménorrhée et le septième jour de sa naissance. Ce qui veut dire que cette perte peut avoir lieu pendant la grossesse, au moment de l'accouchement ou lors des premiers jours de la vie du bébé.
Cependant, le deuil périnatal ne peut se résumer qu'à cela. Par exemple, une fausse couche précoce à trois mois de grossesse peut être tout autant difficile à vivre que le décès d'un enfant mort-né. Le deuil périnatal peut donc concerner tous les parents confrontés à une grossesse qui n'aboutit pas : Fausse couche (précoce ou tardive), avortement, grossesse extra-utérine, décès in utero (mortinaissance), interruption thérapeutique de grossesse (problème médical chez la mère ou le bébé), mort néonatale (à moins de 28 jours de vie), mort subite du nourrisson.
Quelques conseils pour traverser l'épreuve
La mise en place d'un rituel symbolique
La mise en place d'un rituel symbolique va vous permettre de rendre ce deuil réel et donc va vous aider à surmonter l'épreuve. Selon la psychoclinicienne Yvonne Poncet-Bonissol, l'enfant doit avoir un statut à part entière. Pour cela, vous devez lui donner un prénom ou encore l'inclure dans le livret de famille. En bref, vous devez donner une vraie place à ce bébé qui vous a quittés trop tôt. Il est également conseillé d'enterrer l'enfant disparu.
Dire au revoir à son bébé peut être nécessaire pour certains, d'autres ne ressentent pas ce désir. Ce choix doit être respecté, le décision vous revient. Obliger les parents à voir le nourrisson décédé pourrait aussi créer un traumatisme supplémentaire.
Comprendre le traumatisme
L'annonce du décès du bébé provoque un état de choc chez les parents. Ils n'arrivent plus à comprendre ou à penser. Les émotions débordent. Il ne faut pas le prendre à la légère et comprendre que le traumatisme est lourd. Il peut d'ailleurs être renforcé si la mort a eu lieu in utero ou s'il y a eu interruption médicale et que l'accouchement se fait par voie basse. Pourtant, cette étape d'accouchement est primordiale. Elle permet de marquer le fait d'être devenue mère et favorise la reconstruction identitaire par la suite.
Vous devez accepter d'aller très mal et surtout prendre le temps d'aller mieux. Parfois, cela peut paraître très long et on peut désespérer, se dire qu'on ira jamais mieux. Mais vous allez vous en remettre petit à petit tout en gardant le lien affectif existant avec l'enfant. Acceptez également que dans votre couple, l'un aille plus vite que l'autre dans le processus de deuil.
Sortez de l'isolement
Au départ, vous serez dans une forme de repli sur soi. Il faudra obligatoirement en sortir, c'est indispensable. C'est encore plus vrai pour la mère qui a porté l'enfant et qui reste seule avec les sensations d'existence du bébé. Un sentiment de solitude peut alors se faire fortement ressentir, encore plus si le conjoint reprend le travail. Dans un premier temps, les pompes funèbres Le Papillon vous conseillent de vous informer sur le sujet en lisant ou en écoutant par exemple des témoignages d'autres parents. Ensuite, la mère ressentira le besoin de pouvoir parler du bébé perdu.
Essayez de vous entourer des bonnes personnes. Famille et amis peuvent vous aider mais écartez quelques temps ceux qui pourraient faire preuve de maladresse. « Vous êtes jeunes, vous en aurez d’autres »... Ce genre de phrase vous fera penser que vous êtes incompris et que votre douleur n'est pas considérée.
La mort d'un bébé est difficile à partager car l'entourage n'a pas connu cet enfant. Il est décédé alors qu'"il n'existait pas encore". Les souvenirs avec lui n'existent pas. Certains de vos proches voudront vous aider mais ne sauront pas comment le faire ou n'oseront pas vous déranger. Apprenez à les solliciter, allez vers eux, demandez du soutien !
Des associations ou groupes de parole peuvent également vous aider. S'écouter les uns les autres permet d'aider à extérioriser et facilite aussi le deuil. Pour surmonter le deuil périnatal, il faut pouvoir mettre des mots.
Ne pas se projeter tout de suite sur une nouvelle grossesse
Un enfant n'en remplace pas un autre. Vous vous trompez si vous pensez qu'un nouveau bébé vous aidera à surmonter votre douleur. Attendez d'être prêt avant de vous poser la question d'une nouvelle grossesse. En plein deuil périnatal, l'arrivée d'un bébé peut emmener de la joie et du bonheur après une période très difficile. Il peut être ce soleil après la pluie. Cependant, une nouvelle grossesse peut aussi faire ressurgir des inquiétudes, la peur de perdre à nouveau le bébé ou de donner naissance à un bébé mort-né.
« Il ne faut pas que la maman projette ce lourd fardeau sur l’enfant à venir, » expose la psychologue Yvonne Poncet-Bonissol. « Hors de question non plus de lui donner le même prénom : il ne doit pas jouer le rôle de remplaçant. » Il est préférable de passer par ce long travail de deuil avant de se lancer à nouveau.
Prenez soin de vous
Les pompes funèbres Le Papillon vous demandent de ne pas vous oublier. Bien évidemment, dans cette difficile période, il est difficile de trouver cette envie de se faire plaisir. Mais il le faut ! Commencez par des plaisirs simples, mangez votre plat préféré au restaurant, reposez vous devant un bon film, plongez vous dans un bon bouquin… Chacun sa méthode. Il faut que vous vous procuriez un peu de bien-être.
Prenez soin de votre santé, mangez sainement, aidez vous de tisanes ou plantes pour faire des nuits complètes. Vous pouvez également faire du sport ou pratiquer une passion comme du théâtre ou de la peinture. Votre énergie psychique doit être employée dans d'autres activités que le deuil, c'est nécessaire pour avancer.
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