Vous connaissez sans doute la traditionnelle mise en terre du défunt au cimetière après l'hommage religieux ou bien la crémation, mais sachez qu'il existe dans le monde et chez certaines communautés d'autres rites funéraires plus étonnants les uns que les autres. PF Le Papillon vous propose de découvrir les 10 plus étonnants.
Les pleureuses professionnelles en Chine
Il ne s'agit pas vraiment d'un rite funéraire mais plutôt d'un métier particulièrement insolite. En effet, en Chine, durant les obsèques, les familles ont recours à des pleureuses professionnelles. Elles ne connaissent pas les défunts mais doivent se présenter à leur enterrement pour manifester une grande tristesse. Pour cela, il faut que cette peine soit la plus sincère possible et avoir un réel don d'acteur.
La présence d’une pleureuse en Chine est très significative pour les familles car cela motre que leur être aimé était très apprécié. Il faut savoir que les Chinois sont de manière générale très pudiques et que ce jeu d'acteur des pleureuses leur permet de se libérer émotionnellement par procuration.
La momification vivante des moines japonais
Le rite des moines Sokushinbutsu est apparu au 12e siècle au Japon. Dans le but de se rapprocher de Bouddha, certains moines bouddhistes de Sokushinbutsu s'enterraient vivants dans un cercueil de pierre.
Ils respiraient à l'aide d'un bambou relié à une cloche et suivaient un régime alimentaire particulier à base de graines et d'écorces pour assécher la graisse corporelle et donc limiter le phénomène de putréfaction. Quand la cloche s'arrêtaient de retentir, cela signifiait que le moine était décédé. Cette pratique est aujourd'hui interdite.
Les cercueils suspendus à Sagada aux Philippines
Au village de Sagada, au Nord des Philippines, on peut observer des cercueils en bois suspendus aux falaises. Il s'agit d'un rite funéraire qui viendrait du peuple bo originaire de Chine du Sud où on enveloppe le corps dans un tissu avant de l'attacher en position assise sur une chaise en bois. On l'enfume alors avec un mélange d'herbes et de plantes dans le but de limiter l'odeur puis on l'expose à l'entrée de la maison familiale afin que la communauté puisse lui rendre un dernier hommage.
C'est après que le corps est placé en position fœtale dans un cercueil conçu par le défunt lui même. Ce cercueil est enfin placé en hauteur sur le flanc d'une falaise. Selon eux, ce rite permettrait de faciliter le transfert de l'âme au ciel et de reposer en paix à l'abri des animaux tout en profitant du vent et du soleil.
Le retournement des morts chez les Malgaches
Plus communément appelé famadihana, la cérémonie du retournement des morts a lieu à Madagascar. Ce rituel consiste à déterrer le corps du défunt tous les 7 ans pour changer son linceul.
On l’enveloppe dans un drap propre, avant de le porter à bout de bras tout en dansant autour de sa tombe afin de s’assurer que son âme montera bien au ciel. Pour finir, les familles enterrent à nouveau les corps.
Le jour des morts chez les Mexicains
Tous les 2 novembre, on célèbre le jour des morts (Día de Muertos ou Día de los Muertos) au Mexique et dans le sud-ouest des Etats-Unis parmi la communauté hispanique d'origine mexicaine.
Ce jour-là, une fête est organisée en l'honneur de leurs ancêtres où la musique raisonne et les offrandes au cimetière se multiplient. Il y déposent par exemple des bonbons, des boissons alcoolisées, des photos, de l'encens ou encore des repas. Parfois même, les mexicains en profitent pour dresser des autels en mémoire de leur famille décédée, en allumant des cierges et en les couvrant de fleurs et de fruits.
Le rituel funéraire des Torajas en Indonésie
Les Torajas de l'île de Sulawesi (en Indonésie) célèbrent tous les ans au mois d'août la fête des morts. Pour l'occasion, les Torajas déterrent les défunts pour prendre soin d'eux.
Nettoyage, coiffure, habillage, parfumage… les morts sont chouchoutés puis promenés dans tout le village pour leur rendre hommage et pour que toute la communauté puisse les voir. Selon leurs croyances, ce rituel funéraire aurait un impact sur la production agricole et les prochaines récoltes.
Les Jazz Funerals en Nouvelle-Orléans
Les Jazz Funerals se sont développés en Louisiane à la Nouvelle Orléans. Lors de type de funérailles, pour rendre un dernier hommage, un orchestre de jazz accompagne le cercueil du défunt de l'église au cimetière.
Au départ, les musiques sont lentes et sombres puis elles finissent par être de plus en plus joyeuses et entrainantes afin que les invités ou les passants puissent se mettre à danser.
Le corps des défunts offert aux vautours en Himalaya
C'est surprenant mais toute une symbolique se cache derrière ce rite funéraire pratiqué par les Tibétains à Lhassa. En effet, pour rendre hommage à leurs morts, ils donnent le corps des personnes décédées en offrande aux vautours.
Les vautours sont considérés comme des « dakinis », c’est-à-dire anges. Dans la religion bouddhiste, ils reflètent la transition entre le ciel et la terre. Les défunts peuvent ainsi rejoindre plus rapidement les cieux.
Rôtisserie des corps en Papouasie Nouvelle Guinée
En Papouasie Nouvelle Guinée, lorsqu'un guerrier de la tribu des Anga décède, son corps est préparé pour être momifié. Pour cela, il est vidé de sa graisse grâce à des pouces de bambous creuses. Ensuite, tous ses orifices sont fermés pour une cuisson optimale.
Le corps est alors plongé dans un immense feu de joie. Le cadavre est rôti puis recouvert d'argile rouge. Enfin, il est placé dans une corbeille en hauteur afin de surveiller l'entrée du village.
Enterrement glacial chez les inuits
Lorsqu'il y a un décès dans les tribus inuits de l’Arctique, la famille doit en premier lieu purifier le lieu du décès afin d’en chasser l’esprit du défunt. L'ensemble des habitants du village se rejoignent pour faire le grand nettoyage de la maison du défunt. Ils utilisent également des fumigations qui vont purifier le lieu. Tous les membre de la famille du défunt qui vivaient dans la même maison doivent aussi se nettoyer à l'eau de mer.
Ensuite, le corps est enveloppé dans une peau de phoque entourée de lanières de cuir qui vont forcer l'esprit du défunt à rester dans le corps. Il est enfin enterré avec les objets qui pourraient lui être utiles dans l’au-delà.
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